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Walter Janka

Walter Janka

Littérature

  • Janka, W.: Schwierigkeiten mit der Wahrheit (1989)
  • Janka, W.: Spuren eines Lebens (1991)
  • Janka, W.: Bis zur Verhaftung. Erinnerungen eines deutschen Verlegers (1993)
  • Hoeft, Brigitte (Hrsg.): Der Prozess gegen Walter Janka und andere (1990)
  • Sieber, Sven: Walter Janka und Wolfgang Harich. Zwei DDR-Intellektuelle im Konflikt mit der Macht. (2008)

Né en 1914 à Chemnitz (Ouest de la Saxe), il apprit tout d’abord le métier de typographe. Dès la prise de pouvoir des national-socialistes en 1933, il fut conduit dans la prison de Bautzen, puis dans le camp de concentration de Sachsenhausen, en raison de son appartenance au Parti communiste allemand (KPD, Kommunistische Partei Deutschlands). Après son expulsion d’Allemagne, il travailla de manière illégale entre 1935 et 1936 en Prusse orientale, puis participa entre 1936 et 1939 aux Brigades internationales lors de la guerre d’Espagne. De 1939 à 1941, il fut interné en France, d’où il s’envola vers Mexico en compagnie de Paul Merker, le dirigeant du Parti communiste allemand (KPD). Là-bas, il fut le co-fondateur du mouvement et de sa revue "Allemagne libre" (Freies Deutschland). En 1947, il revint en Allemagne où il travailla comme collaborateur au siège du Parti socialiste unifié d’Allemagne, le SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands), et de 1948 à 1950, il fut le directeur général de la Deutsche Film AG (DEFA) (studio d’Etat de la RDA).

En 1951, il se tourna vers l’édition et intégra la maison Aufbau Verlag (Berlin), dont il fut le directeur en 1952. En cette qualité, il eut des contacts avec des intellectuels allemands majeurs tels Thomas Mann, Bert Brecht ou Anna Seghers. Dans le cadre de la politique dite du "dégel" en Union soviétique, il participa également au sein du "Cercle du dimanche" (Sonntagskreis) à des discussions relatives à une réforme fondamentale du socialisme en RDA. Pour cette raison, il fut arrêté à la fin de l’année 1956 par le Ministère de la Sûreté de l’Etat (MfS, Ministerium für Staatssicherheit) et incarcéré dans une des cellules du tristement célèbre "U-Boot" (sous-marin) à Berlin-Hohenschönhausen. Les interrogatoires eurent lieu durant plus de six mois. La Cour suprême de la RDA le condamna finalement à l’été 1957 à cinq années d’emprisonnement pour "formation d’un groupe contre-révolutionnaire". Il fut ensuite transféré à la prison de Bautzen II, où il tomba malade. Les manifestations internationales, toutefois, eurent pour effet d'aboutir à sa libération anticipée en 1960.

Après deux années de chômage, il travailla comme dramaturge à la DEFA de 1962 et 1972. Malgré sa réadmission au sein du SED, il continuait d’être surveillé par la Stasi. En octobre 1989, il publia quelques parties de ses mémoires en RFA, puis organisa une lecture publique à Berlin-Est qui présageait la Révolution pacifique en RDA. Peu de temps après, il est réhabilité, et en 1990, il devint membre du comité du Parti du socialisme démocratique (PDS, Partei des Demokratischen Sozialismus) qu’il quitta cependant rapidement, déçu. Il meurt en 1994 à Kleinmachnow près de Berlin.